Récemment, je mettais en commentaire sous mon pseudo MSN, l'adresse de libertyvox.
Suite à cela, j'ai reçu des remarques de deux de mes amis, qui en lisant les articles de "la une" au ton révolté, s'offusquèrent de la dureté des mots à l'égard, selon eux, de la communauté musulmane en général et que "c'était à la limite du racisme". Bref libertyvox, un site de fachos.
J'ai essayé, vainement, de discuter et d'expliquer un point de vue différent, en essayant de démontrer que discuter de l'Islam et de l'immigration n'était pas en soi faire partie d'une fange lepéniste. Or malheureusement quiquonque critique tout haut l'Islam ou reste sceptique face à ce qui se passe au Moyen-Orient, ou pour parler plus clair, n'est pas pro-palestinien, devient fasciste ou en tout cas est suspect de pouvoir l'être. Quand j'essaie d'expliquer qu'autoriser le port du foulard c'est interdire de ne pas le porter à terme, je n'ai même pas le temps de commencer à m'expliquer que... "je m'égare".
J'aimerais bien savoir ce qui explique fondamentalement ce refus d'exprimer un scepticisme sur le vivre en ensemble avec l'Islam tel qu'il pourrait vraisemblablement devenir! Je viens pourtant de voir Fahrenheit 911 où l'on voit des familles Irakiennes implorer Allah de leur donner vengeance contre les américains. Et je trouve que leur colère est justifiée : il ne s'agit pas de religion, mais bien de Justice. Mais le résultat est là : les américains sont bien les envoyés de Satan : ce ne sont pas les méthodes ignobles qu'ils emploient et qu'ils ont employées, les scandales d'Abu Ghraib, qui vont redresser la barre : les actions de ces imbéciles à la grande gueule et aux lunettes Okley juchés sur des chars ne font que donner du vent au moulin de l'Islam guerrier radical : même les soldats américain sur place en ont marre, ils ne saventmême pas ce qu'il fabriquent là... Certains disent : on devrait trquer Ben Laden, bombarder l'Afghanistan et l'Iran. Mille fois d'accord avec ces GI's.
"Islam guerrier radical" Non ce n'est pas forcément un triple pléonasme, parce que si les textes appellent à l'mour comme au meurtre, çà ne fait pas de ceux qui les lisent des psychopathes ou des anges, pour autant qu'ils soient encore capables et autorisés de penser tout haut oude penser tout court, parce qu'à la longue tout message répété inlassablement finit par s'insinuer par le cortex.
Revenons au problème Irakien ou palestinien : au nom d'une noble cause : l'honneur du peuple (rappelez-vous : laver l'affront de la première guerre mondiale, une cause nettement défendable) Lorsque la tempête guerrière sera passée, l'envahisseur américain parti et les "sionistes" sur le départ, il restera les meurtres de juifs, de chrétiens et l'absence totale de liberté, tant pour les femmes que ceux qui pensent. (je ne sous-entends pas que les femmes ne pensent pas, au contraire, mais dans l'Islam , la femme : çà pond.)
Mais je m' "égare". Je deviens raciste et je ressens une peur irrationelle et incontrôlée qui nécessite traitement médical... En y réfléchissant, l'Islam ne me fait pas peur, en soi ce n'est qu'un texte et une culture, qui comme toute culture sera appelée à évoluer avec son temps, pour autant que le temps ne s'arrête pas en l'année 622 du calendrier chrétien sur la planète. N'importe qui est capable en faisant preuve d'honnêteté de dire : cet homme ne croit pas aux même chose que moi, il n'en est pas moins semblable, voire identique à tout homme.
Mais justement, l'honnêteté, est la qualité la plus rare au cours d'une vie humaine : combien de fois ne nous sommes-nous pas cachés derrière nos convictions pour être injustes? C'est l'homme qui me fait peur, c'est l'homme assymétrique, l'homme qui fait une chose pour les autres et tout autre chose pour lui-même. Qui oppose l'universel à l'Autre et s'arroge la clémence du particulier pour soi. Ce ne sont pas les Ahmadinedjad qui sont dangereux : ils sont purs et fous, ils ne sont plus des hommes, mais des robots, privés de sentiments car brûlés par un idéal, un peu comme les plus durs des SS. Ceux qu'il faut craindre ce sont les autres, ceux qui oscillent en fonction des évènements et qui sont prêt à pratiquer la "double-pensée" d'Orwell pour pouvoir survivre (ou par simple lâcheté populaire). Ceux qui rentrent d'abord cyniquement dans le système car c'est un Business, et les autres, ceux qui pour extérioriser sur un ennemi désigné la haine qu'ils portent en eux (et qui souvent provient de leur propre échec mais qu'ils n'assument pas) abandonnent leur esprit critique à la cause.
Ceux qui sont de bon ton et refusent de discuter sur le fond des choses en parlant Islam, musulmans, fondamentalistes, racistes, islamosceptique... sont les premiers à s'écraser pour sembler sympathique à tous, sans "juger". Pour eux en parler çà voudrait dire qu'il y a un problème, or leur présupposé c'est qu'il n'y a pas de problème, et s'il y en a un, c'est nous, c'est parce que nous, "Européens", sommes définitivements des racistes innés incapables de faire honneur aux principes que nous sommes censés avoir engendré.
C'est là tout le problème, c'est que les gauchistes, les agneaux et les gentils défendent les même valeurs que des libervoxiens, tout en s'arrogeant le monopole de leur définition, usage, etc... On dira qu'une personne qui s'oppose au port du foulard au nom des principes d'égalité, c'est obscène.
Ceux là n'entendront jamais qu'au-delà de la liberté individuelle, il y a le bien collectif... et que même si ce foulard est porté librement, il représente l'affirmation d'une pureté spirituelle et sexuelle par opposition à celles qui ne le portent pas... Ce qui donne dans la rue : les petites-soeurs... et les putes.
Comprenez-moi : je ne voudrais qu'en aucune manière une horrible charretière vulgaire et agressive ne se permette au nom d'un bout de tissu représentant des valeurs qu'elle ne vit pas, mais qu'elle croit et prétend vivre en se contentant de le porter (comme les catholiques se revendiquent de la charité en se contentant de poser leurs fesses dans une église une fois par semaine en mettant 50Cents dans un panier pour payer le chauffage), à celle-là, d'insulter ou de juger des filles mille fois plus pures qui ne le portent pas.
Ce discours-là, pourquoi personne ne l'entend? On m'a répondu que c'était parce que les critiques venant de l'extérieur, même pertinentes, sont toujours sujettes à des crispations anti-productives et que si nous avons tous le même objectif, servons-le de façon efficace.
Admettons.
Et pourtant Je reste en désaccord, parce que la pédagogie, çà marche quand on commence tôt. Après c'est une faiblesse. Si l'on avait eu le courage d'affronter quelques émeutes suite à une loi définitive et globale sur une interdiction de porter le foulard en France, en Belgique et pourquoi pas dans l'Europe toute entière, je suis persuadé que le résultat eu été positif à moyen terme, parce que ceux et celles qui ne sauraient tolérer une telle interdiction en quittant l'europe ou le pays en question, seraient bien les plus fondamentalistes et les moins "intégrables", et que les autres auraient rapidement compris le pouvoir que peut donner une loi qui dit non : celui de la liberté de dire non également à tous, et éventuellement à la loi en la contournant (En portant du vert par exemple).
Parce que l'Idéal républicain ne souffre pas du "plusieurs poids, plusieurs mesures", et particluièrement dans le domaine sensible de l'Islam et à plus forte raison dans le cadre du débat autour du foulard au vu de ce qu'il représente, soit tout le monde le porte, soit personne. Et qu'on ne vienne pas me dire qu'un bandana dans les cheveux en plein été tombe sous le coup de la loi : nous savons tous à quoi ressemble cet horrible bout de tissu blanc ou noir tombant juste au-dessus des yeux.
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